Col de Bavella

 

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En montant au col de Bavella       

La première chose ce matin, l'achat de ma raison de vivre, mon journal moto de la semaine (enfin je pousse un peu loin!!) pour passer une journée au calme dans la forêt. 

Direction le Col de Bavella. Je prends la route d'Aleria, puis le ruban surchargé de Aleria à Solenzara. Après le pont qui précède cette ville je rate l'embranchement à droite. Pourtant mon logeur m'a bien expliqué le chemin. Je fais demi-tour dans la ville et reprends la bonne route.... enfin c'est une façon de parler... le bitume est plutôt défoncé et n'aspire pas à faire le fou. A la limite des départements de Haute-Corse, le bitume est bien meilleur... Querelles entre Bastia et Ajaccio??? Peut-être...

Avant le Col de Bavella, je gare ma moto sur un terre-plein, près d'une fontaine et je grimpe sur un rocher dans la forêt. De là, je surplombe le petit parking où ce trouve ma fidèle compagne et je suis à l'ombre. Après la lecture de mon hebdomadaire préféré, une petite sieste est obligatoire. Quand on est caché, on voit beaucoup de chose. Une Clio de la gendarmerie passe une première fois, puis au retour un peu plus tard, cette Clio s'arrête, un gendarme descend... je me lève pour qu'il m'aperçoive:" C'est votre moto? elle est bien belle!". Comme je réponds par l'affirmatif, il ne me fait pas descendre de mon promontoire. Il vérifie la fontaine en dessous de mon petit parking??? je ne sais pas pourquoi. A un autre moment, une voiture ( un Honda 4X4) freine, une femme descend en criant. Je pense que c'est une grosse dispute. la voiture redémarre et la femme reste un moment assise sur le bord de la route. Pour une fois, je ne laisse pas parler mon cœur et je reste cacher sur mon rocher. Je pense qu'elle pleure. Au bout d'un temps qui me paraît long, elle reprend à pied en longeant la route.

Vers 15h, les touristes commencent à envahir mon petit lieu de repos. Je reprends la route sur Zonza, Quenza, Sorbollano... j'ai parfois du mal à trouver ma route car tous les noms français des pancartes sont "massacrés". Serra, Aullène, Petreto-Bicchisano. Ce n'est pas la route de mon choix mais je me suis rabattu sur des noms connus de la grande route. Je m'arrête dans ce village pour faire le plein de ma titine et rafraîchir le bonhomme.

A Cauro, je reprends la route de Bastelica et au col de Scalella je peux admirer les montagnes sans la brume... grandiose. A ce col, je discute quelques moments avec un éleveur qui surveille ses bêtes. Je vous le dis... la gentillesse Corse est exceptionnelle. Retour sans histoire... mis à part une petite course avec un chauffeur dans un "Berlingo"... Bigre.. connaître la route donne des avantages mais il n'est pas écrit que Jeannot ne sait pas piloter sa titine. Je ne veux pas dépassé le 100kms au compteur, donc il me colle dans les lignes droites, mais au moment de doubler, il prend des risques et moi comme un idiot, je lui fais croire que je ne peux pas doubler. On se double plusieurs fois avant que je décide de prendre ces virages à 80 kms, à certains endroits c'est limite... J'ai fini par le perdre en arrivant sur Corte. On peut vieillir et être toujours un gamin au guidon. Je me suis bien amusé mais je n'ai jamais dépassé mes possibilités. En clair, ne prenez pas mon exemple ... Fin de cette journée.

Demain, j'ai décidé de rester au calme car le jour de mon retour sur le continent est très proche, donc sûrement pas de photos pour demain.

           

           

 


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