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Toujours autant de monde à Porcaro
Cette année j’avais promis de retourner
en pèlerinage à Porcaro, et j’ai tenu ma promesse.
Je suis parti le dimanche à une vitesse de
sénateur. Depuis mon tour de France, j’ai très souvent des contacts avec mon
ami de Redon. On doit se retrouver le mardi 15 Août devant cette madone.
La pluie m’accompagne depuis le début de
mon voyage.
A Laval, je refais le plein sous des trompes
d’eau. L’auvent de la station est le bien venu.
A proximité de Guer, la pluie a cessé. J’arrive
sur le champ qui sert de camping. Comme à mon habitude, la conversation s’engage
avec mes voisins. Nous passons toute la soirée ensemble.
Pendant la nuit, j’ai beaucoup de mal à
trouve le sommeil avec
ses moteurs que l'on fait hurler jusqu'au rupteur. La bière et en général l’alcool aident la bêtise.
Le lendemain matin, petite toilette rapide,
je repars sur les routes. Pas question de rester dans une ambiance aussi désoeuvrée
et passives. Je décide de me diriger vers Saint Nazaire et La Baule.
J’en profite pour passer chez la mère de
mon ami Redonnais ( je pense que c’est le nom ,que l'on donne aux habitants). Son fils
n’est pas encore
revenu d’Italie.
Je poursuis ma route. Je déjeune à St
Nazaire et continue tout de suite sur Pornichet, La Baule. J’ai envie de
prolonger par la côte sauvage. Je ne me lasse pas de cette vue des côtes
bretonnes.
Je continue sur le Croisic avec une petite
pause sur la terrasse d’un café près du port.
Les marais salants ont droit à mon passage
pour arriver sur Guérande et ses remparts.
Je reviens par la grande route à mon
camping de Porcaro. L’atmosphère ne s’est pas amélioré. La viande saoule
est plus nombreuse que la veille ( c’est normal, les champs sont pleins de
motos et tentes).
Je ne dors pas une seule minute.
Je participe à la messe de l’abbé
Prévoteau qui constate que son pèlerinage a dérapé sur la pente qu’il ne
voulait pas.
Je rejoins mes amis à l’entrée du
village et nous repartons à Guer pour combler le petit creux de notre estomac.
Ici, l’ambiance est bonne et cordiale avec les habitants du village. On attend le passage de l’abbé
motard, tout de blanc vêtu.
Nous suivons la procession et là toutes les
imperfections du monde tombent dans l’oubli. Je crois que tout le monde attend ce moment magique du défilé des motos sur les petites routes bretonnes.
Nous finissons la balade à Ploërmel. La
place me parait encore plus petite qu’il y a deux ans.
Mon ami m’offre le pot de l’au revoir.
Son amie va faire la route avec moi jusqu’à Fontainebleau.
Sa petite Kawasaki 500 me suit à 140.
Avant, cette motarde n’osait pas rouler à plus de 120.
A Laval, je me fais arrêter par la police.
Ils m’ont pris à 101 kms au lieu de 50 dans la ville.
Ils me font un cadeau en me disant seulement
de ralentir un peu.
La nuit est tombé en arrivant sur Connerré et
Châteaudun; je file
à plus de 140 et la motarde me suit allégrement. Elle a du courage de me
suivre sur cette route qu’elle ne connaît pas.
Nous nous quittons à l’obélisque de
Fontainebleau vers minuit.
Mon opinion sur les femmes au guidon a
beaucoup changé depuis que je roule avec elle.
Chapeau mesdames, vous êtes l’avenir de l’esprit
routard que je connaissais dans le temps.

La sirène de Porcaro

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