Porcaro 2007

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Ce sont Clo- Luc et Babette-Jean Pierre qui me décident à partir pour Porcaro cette année. Au début, je trouvais qu'avec les années ... et aussi Gwen-Manu qui m'attendent. Donc, je pars de " bon matinée sur les chemins" comme chante Yves Montand mais pas sur la Bicyclette , sur ma motocyclette. De plus, Odile veut reprendre les voyages ... ce n'est pas très sérieux avec ces problèmes de dos, mais 1 an sans moto est trop dur pour elle, elle ne tient plus.

Je passe par Melun et vogue la galère. Milly la Forêt, Malesherbes, Pithiviers, premier arrêt dans un petit café à Chatillon le Roi. Chateaudun est déplacé, puis arrêt pour une pause juste avant l'entrée du Parc Régional du Perche. Un peu de défoulage de la poignée de gaz sur cette route que j'adore et que je commence à connaître par coeur. Pour 13h, nous sommes à Connerré pour le repas de "Midi" ( cherchez l'erreur!).

A partir de là, la route est moins marrante. Le Mans, .... avant Laval, les nuages nous déversent leur cargaison d'eau. L'habit de pluie est obligatoire. Cette route nationale sous des trombes d'eau, c'est l'enfer. Nous nous arrêtons sur l'aire d'autoroute d'Erbée. Voyant que la pluie n'arrête pas, nous repartons pour nous sécher au plus vite à l'hôtel. Nous sommes à Le Rheu pour 18h et nous attendons les amis. Babette et Jean Pierre sur la Gold 1500, Clo et Luc sur leur Triumph Trophy. Nous commandons des pizzas pour notre repas gastronomique par excellence. Nous donnons rendez-vous à Gwen et Manu pour le lendemain matin à 9h.

Le jour du 15 Août, Gwen-Manu sont à l'heure dite, direction Porcaro. Nous avons l'impression qu'il y a moins de monde cette année car notre copine la pluie est au-dessus de nous. La bénédiction des motos? nos machines sont servies. J'ai une anecdote. Nous sommes en train de regarder le défilé à la sortie de la bénédiction, quand je m'aperçois que mes clés de moto ... ont disparu. J'ai toujours l'habitude de les mettre dans la même poche ... je commence (sans trop vouloir le montrer) à paniquer. J'explore tous les recoins de mes habits ... rien. Je me déplace un peu, pour regarder où nous étions dix minutes plus tôt ... rien. Dans ma tête, je commence à échafauder un plan pour mon retour par train, un retour de la Pan par mon assistance. Je suis convaincu de ne pas retrouver mon précieux trousseau, car bien-sur, mes doubles sont à Montargis. Nous revenons vers le parking ... mes idées tourne à plus de 10.000 tours minute, je suis en sur-régime. Nous arrivons à la moto ... un petit papier est glissé dans mon carénage: "POUR TES CLES? APPELLE LE 06-XX.XX.XX.XX RETOUR VERS 12H30"; quel soulagement, mes clés étaient tombées à côté de ma moto et un propriétaire de ma même moto que moi les a retrouvés. Encore merci à ce motard "sympa" qui m'a redonné mon passeport de mes voyages. Je pense qu'il se reconnaîtra dans ces lignes.

Nous repartons pour manger à Guer. Manu me prête sa VFR800 et il essaie ma petite PAN. J'ai perdu l'habitude de conduire ces motos au style sportif. Je crois que je m'amuserai bien en montagne mais pas pour de la longue route. Ma passagère est du même avis que moi. On s'habitue au confort.

Cette année, plus de table sur les trottoirs, pas de barbecue sur le bord de la route. Il y a beaucoup moins de monde, c'est sur. Sophie et Loïc arrivent avec leur deux "Piou-Piou", Louise et Gabin. Nous attendons un long moment avant de partir dans le défilé. Jean Pierre ne veut pas faire la balade, Odile cède sa place mais Babette a peur de monter derrière Jeannot le fou.... quelle réputation on me fait. Après pleins de promesses, Babette se décide ... et je pense qu'elle n'est pas déçue. Entre le Bouchon à la sortie de Guer et l'autre bouchon à l'arrivée ... la balade a été épargnée par la pluie ... Nous retrouvons des copains de Montargis Chantal et Jean-Mi sur leur BMW 1200 LT. Jean-Mi a échappé belle à un séjour à l'hôpital. Un fondu veut montrer ses superbes pouvoirs et faire des roues arrières à l'arrivée, il rate son coup mais pas la jambe de Jean-Mi ... heureusement que jean-Mi est protégé par une grosse borne en ciment juste à côté de lui, la fourche de la moto n'a pas résisté. Il y a une justice dans ce bas monde. Jean- Mi a eu un peu de chance mais pas le pilote de cette R1, les yeux servent à pleurer? je ne pleure pas sur le sort de la moto mais pas de son pilote. Nous arrivons à sortir du village malgré l'énorme confusion des motos, piétons, voitures ... un mxxxxxx... monstre.

Nous faisons un bout de route avec Jean-Mi et Chantal pour rejoindre le reste de la bande à Guer. Babette n'a pas eu trop peur ( je le pense!!), je récupère ma passagère habituelle pour reprendre la route de Le Rheu. Nous ne pouvons pas nous quitter comme çà !!! nous reprenons un dernier repas ensemble avant de quitter Gwen- Manu. Le lendemain, nous prenons ( Odile et Moi) la direction de Redon, alors que Babette-Jean Pierre et Clo-Luc continue leur route sur St Brieuc pour commencer leurs vacances en Bretagne.

Nous roulons à une vitesse raisonnable pour arriver à Guenrouet à midi. Sophie et Loïc nous ont invité à passer la journée avec eux. Loïc est un motard qui m'a fait découvrir Porcaro en 98, nous nous voyons une fois dans l'année ... alors. Leur deux "Piou-Piou' sont adorables. Je me sens rajeunir de 20 ans et je crois qu'Odile est dans le même cas que moi. Après un repas où nous racontons nos souvenirs d'anciens combattants, nous allons faire un tour au bord du canal. C'est la pluie qui fait presser la pas pour le retour. Le temps de dire au retour, d'enfiler nos habits de pluie, nous partons sous une pluie battante. Il est déjà 17h.

Nous prenons par Plessé, Guéméné, Chateaubriand avec une petite accalmie, petite pause, Pouancé, Craon, Laval, un nouvel arrêt au bord du petit lac de Vaigues. Odile a besoin de s'allonger un peu. Elle a déjà un courage fou de refaire toute cette route. Le Mans, Connérré où nous nous arrêtons pour une restauration rapide ( sandwich) et nous tombons sur une brasserie "motarde". Nous regardons notre montre, il est déjà plus de 21h passée quand nous reprenons la route en pleine nuit noire.

Je connais cette route mais les points de repères ne sont pas les mêmes la nuit. Entre les lapins et les hérissons qui traversent sans mettre leurs clignotants, j'ai peur de voir surgir une grosse bête à cornes. Je roule à 100-120 maxi. Odile commence à "piquer du nez". Elle dort un peu. Nouvel arrêt à Bazoches les Gallerandes, sur les marches de l'église pour se dégourdir les jambes. Finalement, nous arrivons à 1h du matin à Melun, moi j'arrive sur Montargis à 2h30. Fin du Voyage.