GP de France 99

 

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GP 99

        

Les bagarres de tous les instants

Des anecdotes parsèment tous mes parcours et voyages moto. Le Grand Prix de France se déroule au Castellet cette année. Je prévois de rester dans le midi pendant une semaine. Seulement 7 jours séparent le rallye du Club 14 et le GP. Pendant le rallye, on m’avertit qu’un ami est décédé. C’est le propriétaire du magasin qui m’a vendu ma première moto, la 125 de mes débuts. L’esprit des motards le passionnait plus que la vente des machines. Nous avons une grande différence d’âge (35 ans d’écart) et pourtant nous nous entendions bien sur la passion mécanique.

Je rentre de Saint Flour pour assister à son enterrement.

Le Samedi matin avant le Grand Prix, je redescends sur Toulon. Toujours par la nationale évidement. j’avais réservé mon billet à P.H.A.

Je peux planter ma tente tout prêt du circuit. Les motards fréquente plus le Bol d’Or que les Grand Prix.

Pendant la nuit, il y a toujours des motards qui font gueuler leur moteur. Je ne trouve pas ce genre de comportement très intelligent, mais il faut de tout pour faire un monde.

Le lendemain, à 9 heures, je suis au bord du circuit au virage avant la ligne droite des stands. Une heure après, il n’y a plus de place pour s’asseoir. Heureusement que j’ai prévu une casquette, car le copain du ciel tape très fort.

J’assiste aux chutes de Biaggi (Je ne l’aime pas tout ), Kenny Roberts (dommage), Capirossi (j’adore ses prises de risques).

Je ne vais pas vous raconter le Grand Prix, mais il est inoubliable ( pour moi).

Je voulais rester une nuit et repartir le lendemain, mais à la vue du dépeuplement soudain du circuit, j’ai un peu peur de me faire attaquer. Je décide de partir vers 16 h 30.

Je fais le plein au Beausset derrière une file d’attente impensable.

Je n’ose l’avouer, mais je prends l’autoroute pour remonter jusqu’à Paris.

Il fait très chaud, je m’arrête un peu avant Avignon. Un motard en Suzuki est près à tomber en panne sèche. Je lui promets de le suivre au cas où il ne pourrait pas rejoindre une station. Nous quittons cette voie rapide et dévions dans Avignon, en récupérant un autre motard en VFR 800 dans les mêmes difficultés. Si ces motards se reconnaissent en me lisant, qu’ils m’écrivent.

Après ce sauvetage, je reprends ma route toujours par le bitume rapide de la A7. Je fais le plein au environ de Vienne. Le rythme est assez soutenu car à 19 heures, je suis à Tournus à " L’escargot de Bourgogne " pour un bon petit repas.

Je ressors à 22 heures et ma bêtise va me jouer des tours. Je continue par la nationale, mais j’oublie de regarder ma jauge à essence. Un peu avant Chagny, le voyant s’allume, manque de chance, la station 24h/24h est en panne. Je continue sur Arnay le Duc, aucune station, je continue sur Pouilly en Auxois, ouf! une station, encore un manque de chance, ma carte bleue est défectueuse (puce écrasée). A minuit, je commence à m'inquiéter.

Une femme en grosse BMW voit mon désarroi. Elle accepte de se servir de sa carte (malgré les protestations de son mari) pour me donner le précieux liquide qui redonnera vie à ma machine. Je lui règle en espèces. Que cette femme soit remercié pour sa gentillesse. Il n’y a pas que les motards qui s’aident entre eux, les automobilistes peuvent avoir du coeur.

Encore un petit pépin à hauteur de Joigny, (c’est une habitude, je vous dis que cette ville me porte la poisse) mon ampoule de code grille. Je finis mon périple en plein phare.

J’ai eu peur mais tout se termine bien.

 

Kenny Roberts et Régis Laconi

 

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