

| | Porcaro 98

La Madone des
Motards

Entrée du village de Porcaro
Le Pèlerinage de Porcaro est une affaire du hasard. En feuilletant une
revue de l'Office du Tourisme en Bretagne, je tombe sur Porcaro.
Pour une fois, je n’ai rien prévu pour le 15 Août. Le vendredi, l’aventure
commence. Je décide de passer par Chartres. La circulation est telle que je
regrette ma décision. Sans compter sur un accident grave sur l’autoroute à
hauteur du Mans. Un camion citerne est renversé et a pris feu. A la Ferté
Bernard, tout le monde est dévié, la nationale est bloquée. Je ne fais pas
mes compliments à la Gendarmerie et à la DDE, une déviation improvisée par
les petites routes quand on ne connaît pas bien le coin, c’est la galère.
J’arrive dans Le Mans, mais je ne sais pas par quel bout???
Bouchon à hauteur de Rennes avec des voitures qui essayent de faire comme
les motos, elles tentent de se faufiler au risque de renverser des motards. C’est
la première fois (et la dernière) que je montre mon poing au chauffeur d’un
Espace Renault.
En arrivant à Guer, j’apprends que l’hôtel que j’avais réservé!!!
La patronne s’est trompé dans la date et a loué la chambre. Elle s’excuse
en m’offrant un verre et téléphone un peu partout sans succès.
Je n’ai pas de chance pour cette balade. Je repars sur Rennes (80kms en
arrière) et trouve un hôtel pour un prix que je tairais. Certains commerçants
profitent du désarroi de personne sans toit.
Le lendemain, je suis à l’heure à Porcaro. J’ai donné rendez-vous à
mon ami de Redon devant l’église.
Le problème, c’est que je ne connaissais pas l’étendue de la
réputation de ce pèlerinage. Un prêtre Polonais est venu en moto de son pays
pour cet événement, c'est vous dire l'étendue de la réputation.
Je ne croyais pas qu'autant de motard pouvait assister à une messe. Pendant
la messe, je reconnais un homme que j’ai connu au rallye du Club 14. En
sortant, je ne retrouve plus ma moto, les champs qui servent de parking sont
pleins. Le défilé pour la bénédiction commence. Un peu de patience et je
retrouverai mon cheval d’acier. Entre temps, je retrouve mon ami de Redon.
Enfin ma bête m’attend bien sagement, posé sur sa béquille. Je me
prépare pour le circuit de l’après-midi.
Les gens sont heureux de voir défiler des motos. Ils sont assis sur le pas
de leur porte en nous attendant. L’ambiance est cordiale. Les enfants nous
tendent leur main pour qu’on la tape en passant.
La route est un grand ruban de motos de 16 kilomètres. Vingt mille motos,
cela déménage.
En arrivant à Ploermel, la place n’est pas assez grande. Les
organisateurs n’avaient visiblement pas prévu autant de monde. Je ne retrouve
pas mon ami de Redon dans cette marée humaine.
Je rencontre un motard en Pan Européan qui véhicule un cameraman de la
télévision allemand pour un reportage. Je retrouverai ce motard au Bol d’Or.
Le retour est toujours un peu triste. Après un week-end pareil, c’est dur
de rentrer dans son petit train-train quotidien.

Je ne retrouve pas ma moto

Place du Village de Porcaro

Pendant la Bénédiction des Motos

Première Moto du Prêtre de Porcaro

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